L'escroquerie de la tour Eiffel : l'audace de Victor Lustig

4,1 / 5 (168 votes) Publié le 29 Dec 2023 Lecture 2 minutes
L_escroquerie de la tour Eiffel : l_audace de Victor Lustig

Au début des années 1920, Paris est le théâtre d'une des plus grandes supercheries de l'histoire : la prétendue "vente" de la Tour Eiffel pour ferraille. L'artisan de cette escroquerie est Victor Lustig, un criminel de haut vol connu pour son charisme et son ingéniosité.

Contexte : La Tour Eiffel après la Première Guerre mondiale

Après la Première Guerre mondiale, la Tour Eiffel, initialement construite comme une structure temporaire pour l'Exposition Universelle de 1889, commence à montrer des signes de dégradation. Les coûts d'entretien élevés et la rouille qui s'accumule sur la structure font naître des rumeurs sur son avenir incertain.

Victor Lustig : Le Maître Escroc

Victor Lustig, né en Autriche-Hongrie, est déjà connu des services de police pour diverses fraudes en Europe et aux États-Unis. Cet homme élégant et charmeur possède un talent extraordinaire pour la manipulation et la tromperie.

La Conception du Plan

Lustig lit un article sur les coûts d'entretien de la Tour Eiffel et y voit une opportunité. Il crée de faux documents gouvernementaux et se fait passer pour un fonctionnaire autorisé à vendre la tour pour ferraille. Il cible des ferrailleurs, leur expliquant que la tour est devenue trop coûteuse à entretenir et que le gouvernement souhaite la vendre discrètement.

La Mise en Œuvre de l'Escroquerie

Lustig organise des réunions avec plusieurs ferrailleurs, les emmenant même à la Tour Eiffel pour des "inspections". Il joue sur leur cupidité et leur peur de manquer une occasion unique, créant un sentiment d'urgence. André Poisson, un ferrailleur, mord à l'hameçon et accepte de payer une somme considérable pour acquérir la structure.

L'Après-Escroquerie et la Fuite

Une fois le paiement reçu, Lustig s'enfuit rapidement avec l'argent. Poisson, embarrassé par sa crédulité, choisit de ne pas porter plainte, ce qui permet à Lustig de rester libre et de poursuivre ses activités criminelles.

La Répétition de la Supercherie

Incrédule devant le succès de son coup, Lustig tente de répéter l'escroquerie quelques mois plus tard. Cependant, cette fois, ses victimes potentielles sont plus méfiantes et alertent la police. Lustig réussit néanmoins à s'échapper une fois de plus.

Conclusion

L'escroquerie de la vente de la Tour Eiffel reste dans les annales comme un exemple frappant de l'audace et de la ruse. Elle illustre non seulement le génie criminel de Victor Lustig mais aussi la fascination et l'importance symbolique de la Tour Eiffel dans l'imaginaire collectif. Cette histoire, souvent racontée, est devenue une légende urbaine, contribuant au mythe entourant la célèbre structure parisienne.

Ajouter un commentaire

Seuls les membres inscrits peuvent ajouter des commentaires.

La tour Eiffel - dates clés
Gustave Eiffel, le bâtisseur