Les requins de l'Aquarium du grand Lyon : mythes et réalités
Le Grand Aquarium de Lyon, véritable havre pour les passionnés de la vie marine et les esprits curieux, accueille plus de 4 000 animaux dans quelque 35 000 m³ d'eau. Au sein de cette faune abondante, certains résidents continuent d'intriguer les visiteurs en raison de leur mystère et de leur réputation sulfureuse : les requins. Examinons les idées reçues entourant ces magnifiques créatures...
Requins - Crainte et fascination
Depuis toujours, les requins attirent autant la peur que l'admiration. Leur puissante mâchoire, leurs dents acérées et leur comportement prédateur alimentent simultanément terreur et respect. Pourtant, nombre de conceptions erronées circulent au sujet de ces superbes animaux. Examinons quelques mythes populaires relatifs aux squales, discernons le vrai du faux et apprivoisons ensemble ces maîtres des mers (2).
Mythe n°1 : Les requins sont des mangeurs d'hommes
L'opinion selon laquelle tous les requins représentent une menace pour l'être humain est largement répandue. Si des cas isolés de confrontations agressives existent bel et bien, impliquant généralement des individus mal identifiés ou provoquant involontairement la curiosité du requin, ces situations constituent moins de 1 % des incidents signalés annuellement (3). À l'Aquarium du Grand Lyon, les visiteurs peuvent observer diverses espèces de requins en toute sécurité, ces derniers jouant un rôle vital dans l'équilibre de leurs écosystèmes respectifs en régulant les populations de poissons et en maintenant les océans propres (4).
Mythe n°2 : Tous les requins possèdent une vision médiocre
Il est souvent affirmé que les requins dépendent exclusivement de leur odorat pour localiser leur repas. Certes, ces vertébrés disposent d'un flair très développé, mais ils utilisent également d'autres facultés sensorimotrices, comme la vue et le tact, pour naviguer efficacement dans leur milieu ambiant (5). Prenez, par exemple, le requin-taureau exposé à l'Aquarium : son excellente acuité visuelle lui permet de distinguer les teintes contrastées, même lorsque celles-ci se situent à bonne distance (6).
Mythe n°3 : Les requins nagent continuellement
Beaucoup pensent que les requins sont condamnés à nager perpétuellement, faute de branchies adéquates leur permettant de respirer sous l'eau. Or, contrairement à cette idée reçue, les requins absorbent de l'oxygène tel que tout autre être vivant, différemment néanmoins. Ils puisent l'oxygène dissous dans l'eau via leurs branchies pendant la natation, épargnant ainsi l'énergie nécessaire à la ventilation artificielle (7). Certaines espèces de requins, y compris celles domiciliées à l'Aquarium, stationnent temporairement sur le plancher océanique durant certaines phases, faisant ainsi des pauses avant de reprendre leurs activités de chasse (8).
Mythe n°4 : Petits requins équivalent à futurs grands requins
On considère souvent qu'un petit requin devient progressivement un grand requin. Cette méprise procède d'observations comparatives entre diverses espèces de squales. Chaque catégorie suit pourtant son schéma de croissance particulier. Par exemple, le requin-nourrice affiché à l'Aquarium arrive à maturité au terme d'une décennie et atteindra cinq pieds maximum, alors que le grand requin blanc prend quinze ans pour mesurer trois mètres (9).
Conclusion
Grâce à l'Aquarium du Grand Lyon, les visiteurs acquièrent des connaissances substantielles sur diverses espèces de requins, contribuant ainsi à dissiper les mythes persistants entourant ces somptueux spécimens. Plus nous cultivons la conscience et la compréhension, mieux nos actions serviront la cause de la sauvegarde des océans, garantissant ainsi que les générations futures contempleront elles aussi les merveilles du monde naturel.